Cube

Publié le par Alex la Baronne

Mon blog ne serait pas un vrai blog sans une petite touche de narcissisme. Plutôt que de vous conter d'infernales histoires de mecs (de quoi ?), j’ai préféré me pencher sur la moëlle substantielle de mon existence : la lose.

La rubrique "Bla bla divers" renferme par conséquent quelques contes burlesques mais néanmoins réels, des scénarios directement inspirés de la biographie de François Pignon, bref, des histoires à faire pâlir d'envie n'importe quel scénariste en mal d'inspiration. 

Let's go !

Laissez moi vous conter comment en l'espace d'une matinée je me suis transformée en un hybride femelle de Pierre Richard période "Grand blond" et de Louis de Funès…

Un beau Mercredi soir, je décidai d'abandonner l'espace d'une nuit ma douillette demeure et de rendre visite à ma meilleure amie et à son copain. Le lendemain matin, mes hôtes, obligés de vaquer à leurs occupations professionnelles, me laissèrent la clef de leur domaine. Je pouvais ainsi me préparer sereinement et me rendre au rdv que ma mère m'avait fixé en fin de matinée.

Péniblement éveillée aux cris de petits collégiens braillards, j'empoignai mes effets personnels et me rendis à la salle de bains. Une maudite marche se jeta alors sur mon pied droit. Je poussai un petit couinement de douleur et, délicieusement bougonne, fermai la porte d'un double mawashi très réussi.

Au contact de l'eau tiède, le labrador qui sommeillait en moi s'anima. Je m'ébrouai joyeusement et chantai de ma voix profonde la première chanson venue à mon esprit embrumé ( Someboy told me, you have a boyfriend, who looks like a girlfriend...). Mon estomac affamé grognait en coeur.

Le drame se produisit à la sortie de la douche.

La porte ne comportait pas de poignée. Juste une petite tige métallique. Impossible d’actionner le pêne.  

Ma prison atteignait difficilement 4m², avec une jolie douche, une machine à laver, un carrelage rouge et blanc très stylé. Aucune fenêtre. Un être humain peut tenir dans les 15 jours sans manger s'il a à boire, me semble-t-il…

Des images de mon enfance me revinrent soudain. Ma vie défila devant mes yeux. V., le troisième berger allemand familial, en pleine course, transformait ma mère en derviche tourneur. Celle-ci n'avait pas eu le temps de s'écarter de sa fulgurante trajectoire. La vieille télé dans le salon diffusait des épisodes de Mc Gyver devant mes parents endormis... Mc Gyver. Il me fallait à présent imiter mon idole peroxydée. Je me souvins de l'épisode où il transformait génialement un pot d’échappement en lance roquettes et un sourire niais apparut sur mon visage.

Les trois quarts d'heure suivants furent l’occasion de faire étalage de toute ma créativité. Je tentai de sortir la porte de ses gonds, glissai en vain un peigne pour actionner le pêne et, enfin, fabriquai une poignée avec tout d'abord un tuba (?) puis avec une brosse à dents fixée avec du sparadrap. Rien à faire.

Paul Mc Cartney m'apparut et me déclara solenellement : "Let it be." Je m'assis, désespérée. A ce moment précis, mon téléphone couina sur la table du séjour. Ma mère m'attendait. Jamais sonnerie ne me sembla plus cruelle. Elle me narguait. Sale garce.

Les deux heures suivantes furent consacrées à somnoler et surtout à écouter les geignements de mon portable qui donnait de la voix de plus en plus fréquemment, soulignant l'angoisse croissante de ma génitrice. J’entrepris de lire des notices de produits détachants afin de calmer mon angoisse.

Soudain, on sonna au bas de l’immeuble. Un "Alex" tonitruant reconnaissable entre tous retentit. L'appel éploré d'une mère à son petit. Malgré mes hurlements en retour, cette dernière ne m’entendit pas.

Finalement, elle eut l'idée de génie de monter les escaliers et de sonner à la porte. Je poussai alors un vagissement hystérique. L'appel désespéré d'un petit à sa mère.

     - Appelez une ambulance !

    - Mais non, braillai-je à l'auteur de mes jours, je suis enfermée dans la salle de bains.

   - Ne t'en fais pas, me répondit-elle à travers les 2 portes qui nous séparaient. Ju. et Je. arrivent.

Enfin, j'entendis les cliquetis béni des clefs dans la serrure de la porte d'entrée. En cinq dixièmes de secondes, cette maudite porte sur laquelle je m'acharnai depuis trois heures s'ouvrit.

    - Ben alors, t'es prête ? me demanda Ju.. Faut pas squatter la salle de bains comme ça !

Publié dans Bla Bla divers

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T
Pas grave, on est tour à tour polio des mains... lol<br /> Tant mieux si ça s'ébruite, tu finiras certainement sur Yahoo! comme Paris Hilton mordue ! ou Britney agressée ! ou Jennifer brûlée ! ou Angelina coincée ! ... c'est le lot quotidien des stars que veux tu...<br /> ;-)
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A
Chtif : Oui, dans le fond j'en garde presque un bon souvenir car nous avons beaucoup ri de cette mésaventure !<br /> Crevette : ah, mais maintenant que je suis une Est people, cette histoire risque de s'ébruiter... Encore désolée d'avoir refilé ma sclérose des doigts à ton chéri !
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T
Oui Alex, te voici une star ! De tes malheureuses aventures dans notre petit pédiluve d'appartement, te voici passée à la notoriété : tu es devenue, comme nous, une Est People de l'ombre. De celles qui en jettent sans s'afficher, élue par le Grand Maitre des People et certifiée par des bises officielles. A toi les soirées Jet68 où tu ne restes pas faute d'assez de divertissements. A toi la collection de photos stylées en compagnie des grands de ce monde ! Et, en exclu, saches que tu as refilé ton syndrome Pierre Richard à mon amoureux qui n'en finit plus de faire tomber des choses et de recevoir des trucs sur la tête.
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C
très rigolo tout ça !
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A
Merci ! Ah... On peut dire que cette histoire m'aura assuré une certaine célébrité dans ma ville natale ("Ah c'est toi la copine de Je. à qui il n'arrive que des trucs déments ?"). Ce qui m'inquiétait le plus dans cette salle de bains, c'est le ridicule qui m'attendait à la sortie !<br /> @ + !
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