The Raconteurs - Broken boy soldier (2006)
The Raconteurs – Broken boy soldier
Note album : 7/10
"Le nouveau groupe de Jack White". "Jack White et son super-groupe". "Après les White Stripes, Jack White prend les rênes d'une autre formation". Co-leader des Raconteurs, Brendan Benson a dû se sentir un peu délaissé, tant le battage suscité par "Broken boy soldier" s'est focalisé sur son illustre ami. Pourtant, le quatuor américain compte bel et bien 2 frontmen, qui se donnent sans cesse la réplique pendant un surprenant dialogue folk. Aidés de la section rythmique des Greenhornes, le duo improbable livre un premier album où, curieusement, l'influence du chanteur pop Benson prédomine. Certes, les grosses guitares inventives ("Store bought bones") ainsi que le superbe blues (" Blue veins") propres à White montrent bien le bout de leur nez, mais en filigrane, cachés sous des kilos de pop gentillette. Une nouvelle déception pour les gratouilleurs de toutes cordes, encore mis sur la touche par un opus parfois mollasson, à l'instar du dernier White Stripes, "Get behind be Satan".
Malgré l'inaugural "Steady, as she goes", véritable bombe rock aux échos ravageurs, le tandem White-Benson ne convainc pas vraiment. Bourré d'airs à 2 voix aussi agréables qu'oubliables ("Hands", "Level") ce disque évoque un Poulidor musical, toujours placé mais jamais gagnant, même si le folk "Broken boy soldier" et un lumineux "Yellow sun" sortent du lot. La plupart des autres morceaux, "Intimate secretary" et "Call it a day" en tête, sombrent dans une langueur quelconque, loin de l'intense fusion des genres que ces excellents musiciens pouvaient viser. Véritable homme orchestre des White Stripes, Jack White semble aspirer au repos durant ces brèves 40 minutes un peu relâchées. Espérons qu'il nous reviendra en forme. Son super-groupe méritera alors complètement cette appellation gonflée aux stéroïdes médiatiques.
Classe : "Steady, as she goes"
Crasse : "Call it a day"
Super cadeau :
- Si "Broken boy soldier se révèle bien mais pas top, les prestations live du groupe offrent des moments d'une classe enviable. "Steady, as she goes", dans lequel se fond un fragment de "Hands" le prouve parfaitement lors de cette apparition dans le show américain "Late night with Conan O'Brien"
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